Céline Lamproye
Micronutrition
Santé féminine & fertilité

L’hyperœstrogénie : une condition bien répandue chez les femmes

Récapitulatif du cycle féminin On le sait toutes : l’équilibre hormonal est comme une valse qui évolue tout au long de notre vie et peut bien en influencer le déroulement. Cependant, nombreuses sont celles qui ignorent ce qu’il se passe dans leur corps et les hormones en jeu ! …

Récapitulatif du cycle féminin

On le sait toutes : l’équilibre hormonal est comme une valse qui évolue tout au long de notre vie et peut bien en influencer le déroulement. Cependant, nombreuses sont celles qui ignorent ce qu’il se passe dans leur corps et les hormones en jeu ! Ce ne sont pas des savoirs enseignés dans les écoles alors qu’ils influenceront toute notre vie de femme, des premières règles en passant par la maternité et la ménopause. Avant d’entrer dans le vif du sujet, je vous propose donc un petit récapitulatif des différentes phases du cycle féminin :

  • Phase folliculaire : nous sommes ici en phase œstrogénique. La FSH (= hormone folliculo-stimulante) produite par l’hypophyse fait grossir quelques follicules à la surface de l’ovaire, et ceux-ci, en grossissant, se mettent à produire des œstrogènes. L’œstrogène est une hormone proliférative, c’est sous son action que l’endomètre (= muqueuse de l’utérus) se gorge de sang dans le but d’accueillir un éventuel embryon. Toute la phase folliculaire consiste à préparer ce joli petit nid douillet pour une potentielle grossesse
  • Phase ovulatoire : l’ovulation a lieu grâce au pic de LH, l’hormone lutéinisante, suite au pic d’œstrogènes en fin de phase folliculaire. L’ovule reste en vie de 12 à 24h maximum.
  • Phase lutéale : après l’ovulation, le corps jaune (= le follicule qui a ovulé) assure la production de progestérone nécessaire en seconde partie de cycle. La progestérone est l’hormone de la grossesse (du latin pro-gestare = l’hormone « pour la gestation »). La progestérone permet de détendre le muscle utérin mais aussi de le vasculariser en vue de la future nidation.
  • Règles : en fin de cycle, œstrogènes et progestérone chutent brutalement et la muqueuse utérine gorgée de sang s’effondre : ce sont les menstruations.

Pour qu’une femme soit en bonne santé physique et mentale, il lui faut absolument un bon équilibre œstrogènes/progestérone. On comprend qu’en première partie de cycle, les œstrogènes sont en dominance et que la progestérone est plutôt absente (bien que les glandes surrénales en produisent une petite quantité) ; tandis qu’en seconde partie de cycle, la progestérone est plus élevée que les œstrogènes.

Cependant, le stress, les polluants et le mode de vie actuel sont plutôt inhibiteurs de progestérone, ce qui signifie que les femmes sont très souvent en dominance œstrogénique. Bien sûr, nous avons besoin d’œstrogènes, mais le problème survient lorsque :

  • Il y a trop d’œstrogènes
  • Il n’y a pas assez de progestérone

Quels sont les effets d’un excès d’œstrogènes ?

  • Inflammation
  • Anxiété
  • Insomnie
  • Prise de poids
  • Rétention d’eau
  • Hypothyroïdie
  • Douleurs musculaires
  • Douleurs mammaires
  • Règles très abondantes voire hémorragiques
  • Dysménorrhées
  • Céphalées et migraines
  • Irritabilité, dépression
  • Syndrome pré-menstruel très marqué
  • Inconforts digestifs en tous genres
  • Hypothyroïdie et tout ce qu’elle implique
  • Seins fibrokystiques
  • Tumeurs et cancer hormono-dépendant

Normalement, la progestérone en suffisance permet de contrebalancer tous ces processus… Mais en réalité, de nombreuses femmes vivent avec ces symptômes quotidiennement, notamment à cause de la pilule contraceptive, une véritable bombe œstrogénique. Cependant, elles ne sont pas les seules : on peut tout à fait être en hyperœstrogénie sans être sous contraception hormonale. Lorsque c’est le cas, nous vivons comme si nous étions perpétuellement en syndrome pré-menstruel, et cela est très inconfortable (sans parler des risques à long terme !). A noter qu’à la pré-ménopause, la progestérone chute en premier, ceci entrainant les symptômes d’hyperœstrogénie et augmentant le risque de cancer hormono-dépendant.

L’hyperœstrogénie absolue et l’hyperœstrogénie relative

1/ On parle d’hyperœstrogénie absolue lorsqu’il y a tout simplement trop d’œstrogènes. Cela peut arriver pour différentes raisons :

  • Mauvaise détoxication des œstrogènes au niveau du foie et du microbiote intestinal
  • Excès de glucides complexes
  • Exposition aux perturbateurs endocriniens : plastiques, cosmétiques, parfums, métaux lourds, pilule contraceptive, traitement hormonal substitutif,…
  • Surpoids et obésité (le tissu adipeux produit lui-même des œstrogènes)

2/ On parle d’hyperœstrogénie relative lorsqu’il y a un manque de progestérone pour contrebalancer l’effet des œstrogènes. En voici quelques causes :

  • Stress chronique
  • Apports nutritionnels inadaptés
  • Hypothyroïdie
  • Excès d’exercice physique
  • Perturbateurs endocriniens

Quelques conseils pour rétablir la balance œstrogènes/progestérone

Vous l’aurez compris : une bonne balance œstrogènes/progestérone est indispensable pour se trouver bien dans son corps et son esprit. Une majorité de femme expérimente ces symptômes sans en comprendre le pourquoi et se voient prescrire des antidépresseurs à tour de bras, alors que la cause peut tout à fait être résolue avec une hygiène de vie adaptée.

Voici quelques leviers sur lesquels jouer en naturopathie et médecine fonctionnelle pour favoriser une bonne détoxication des œstrogènes ainsi qu’une bonne progestérone :

  • Réglage alimentaire
    • Moins de gras trans et de glucides complexes
    • Plus de gras régénérant et de micronutriments
  • Gestion du stress
    • Plantes adaptogènes à choisir en fonction de vos besoins
    • Bourgeon de Ficus Carica
    • Cohérence cardiaque 3×5 minutes/jour
    • Activité sportive
  • Soutien des glandes surrénales
    • Micronutriments spécifiques
    • Phytothérapie
    • Repos !
  • Correction d’une éventuelle dysbiose intestinale
    • SIBO, candidose, flore de fermentation,…
  • Sommeil de qualité
  • Limiter l’exposition aux perturbateurs endocriniens
    • Produits ménagers, cosmétiques, parfums, contraception hormonale, plastiques, boites de conserve, additifs douteux et pesticides,…
  • Check-up complet de la thyroïde
    • Doser les urines de 24h ainsi que les micronutriments spécifiques à la thyroïde
  • Compléments alimentaires ciblés

La naturopathie est un formidable outil pour vous aider à rééquilibrer vos hormones féminines et retrouver une vie paisible. N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez vous faire accompagner en ce sens !

Je vous souhaite un bel été,

Céline

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